Naissance de l’atomisme

Naissance de l’atomisme

(Atomos, mot grec qui signifie « que l’on ne peut pas couper »)

Leuccipe de Millet (env. -500 – env. 420 avant J.C.) et Démocrite (460 – 370 avant J.C.), son disciple, eurent les premiers l’intuition de l’atome et sont à l’origine de l’atomisme, c’est à dire la doctrine atomiste.

  • La vie et l’œuvre de Démocrite ont été reconstituées par Aristote, Cicéron, Pline, Plutarque, Aulu-Gelle Athénée, Clément d’Alexandrie, Diogène Laërce.

Démocrite disait « la matière est discontinue et on ne peut pas la diviser indéfiniment.  Au stade ultime de la division on trouve des corpuscules appelés atomes » … « Ils se déplacent en tous sens, se heurtent et rebondissent au hasard. C’est bien la preuve que le vide existe.  Sinon, comment expliquer leur mouvement sans ce vide qui ne leur oppose aucune résistance ? ».

  • 50 ans plus tard, Aristote (384 – 322 avant J.C.) contredira sévèrement cette vision atomiste de la matière en disant que « Le vide est un non-sens. Si le vide existait, les mobiles ne seraient plus freinés et leur vitesse croîtrait indéfiniment, ce qui est absurde ! ».

Aristote était convaincu d’une matière divisible à l’infini et resta fidèle au schéma des quatre éléments d’Empédocle : le feu, l’air, l’eau et la terre auxquelles il associa quatre qualités élémentaires : le chaud et le froid, ainsi que le sec et l’humide.

Il fallut attendre une vingtaine de siècles pour que la doctrine atomiste triomphe !

En attendant, Épicure le grec, et Lucrèce le romain défendirent la doctrine atomiste :

  • D’Épicure (341 – 270 avant J.C.), on sait qu’il fonda une école à Athènes, « le jardin », et que sa pensée s’articule autour de trois axes :
    • La logique, qui reprend les règles nécessaires à la recherche de la vérité,
    • La physique, ou théorie de la nature,
    • La morale, dont le but est d’accéder au bonheur, par la connaissance de la nature et des lois qui la régissent. Mais surtout en se libérant de la crainte des Dieux :

Le choix de l’atomisme répond à cette volonté d’émancipation, car « l’univers se compose d’atomes, insécables, éternels, en mouvement dans le vide où ils se heurtent, rebondissent, forment des combinaisons dont certaines ne sont qu’éphémères, alors que d’autres sont stables et engendrent les choses et les êtres qui peuplent le monde. Des phénomènes sur lesquels les dieux ne peuvent agir.. Il n’y a donc aucune raison de les craindre. »

Aujourd’hui, toute l’œuvre d’Épicure est perdue, on ne la connait que par les auteurs anciens, et notamment Lucrèce qui rapporta sa pensée.

  • Lucrèce (95 – 45 avant J.C.), poète latin joua le rôle de rapporteur de la pensée d’Épicure à travers un poème de 2000 vers, « De Rerum Natura ».

Source

https://physiquechimiefacile.wordpress.com/2014/03/02/histoire-de-latome-chapitre-3-epicure-et-lucrece/